Les Républicains coincés entre LAREM et le RN trouvent judicieux d’aligner une série de candidats des, pro-Juppé, pro-Fillon aux pro-Philippe inaugurant un festival de Cannes politique d’abord avec le maire de cette ville, le marathonien David Lisnard qui sans ses entretiens louent tout à chacun croyant sans doute nécessaire de cocher toutes les cases pour avoir accès au tapis rouge ; ensuite arrive Xavier Bertrand qui vient d’annoncer sa candidature à la présidentielle mais sans passer par la case primaire misant, certainement, sur sa victoire éclatante aux régionales face au RN et puis vient Michel Barnier tenté par l’aventure mais à l’instar de la maire de Paris, Anne Hidalgo, prie chaque matin pour qu’Emmanuel Macron trébuche sans quoi ses chances fondraient. Et tout derrière avec Bruno Retailleau, Edouard Philippe depuis son Havre câline sa double-barbe (barbe noire, barbe blanche) …dés fois que tout ce joli monde glisse….
Qu’est-ce qui distingue la droite de LAREM ? une feuille de papier…Qu’est-ce qui distingue la droite du RN ? La feuille de papier est plus épaisse avec un front républicain de moins en moins solide.
Au centre, deux candidats s’annoncent, les patrons de l’UDI (Lagarde) et du MODEM (Bayrou). Et entre la gauche et la droite, ici et là des mouvements eux-mêmes issus de scissions LAREM, Républicains.
En face, à gauche, chaque parti aura son candidat du PS au PC en passant par les Verts en omettre Lutte ouvrière, le NPA. Les chances d’un front uni ne seront pas jusqu’au soir du premier tour à ceci près qu’Anne Hidalgo ne se lancera pas dans la bataille si le Président part en course. Dans ce cas, faute de maire de Paris, un Arnaud Montebourg se sentirait pousser des ailes…et d’autant plus que son ex-compagne, Audrey Pulvar est un bras armé d’Anne Hidalgo aux régionales d’Ile-de-France.
En réalité, tant à gauche qu’à droite chacun des protagonistes attend la chute du Président. Les Verts et le RN sont les seuls qui gardent une liberté de manœuvre quoi qu’il arrive, les premiers parce qu’ils comptent grapiller la gauche déçue, les seconds escomptent rassembler les ailes droites de la droite.
Il demeure le plus grand parti de France, l’abstention qui a tout pour basculer une élection dans un sens ou dans un autre. Pour l’heure la grande chance du pouvoir actuel est de constater aucune « convergence des luttes ». Ainsi dans les 75 théâtres occupés, combien de Gilets jaunes ? Devant l’augmentation des zones de non-droit, des batailles entre les bandes rivales que font les populations avec les Gilets jaunes ? La pandémie tétanise et bloque les élans mais souvenons-nous que lors des défilés Gilets jaunes d’autres corps de métiers tenaient absolument à se placer sur des itinéraires différents…
Certains avancent que la sortie COVID annoncerait aussi la fin des aides, je n’y crois pas. Ni l’Union européenne, ni la France ne voudront d’une explosion sociale. L’abondance monétaire servira justement à prolonger les aides qui se réduiront avec le temps…après la présidentielle de 2022. L’intérêt du pouvoir est de s’assurer du maintien d’une abstention évidemment favorable à son corps électoral lequel vote massivement et qui, en plus, ne s’opposerait pas à un report des élections régionales et départementales de juin prochain !
Il n’empêche que tout édifice politique a sa fragilité, qu’il est à la merci de l’imprévu, du faux pas. Terminons donc par une observation la chancelière allemande, Angela Merkel, s’est excusée devant les Allemands pour le tour de vis de trop, à Paris, Emmanuel Macron garde toute sa morgue et rirait dit-on des cafouillages…. :clap de fin ?
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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