L’ambassadeur de Chine a cru qu’il pouvait parler « le Biden » en traitant un chercheur d’origine chinoise de « petite frappe » et de « folle hyène »…Mais si Joe Biden peut dire ce qu’il veut, il n’en va de pas de même pour ceux qui ne sont pas dans la bonne aire…Même si les propos de l’ambassadeur ne sont pas corrects, on doit relever la différence médiatique…
Que les Ouïghours subissent de mauvais traitements est une chose que nous de l’aire Atlantique (USA/Europe) nous décidons de montrer du doigt tout en étant d’une totale indifférence pour les Yéménites de même que nous ne nous scandalisons pas de la situation des migrants venus de l’Amérique centrale entassés aux USA : on imagine sous Trump : quelle déferlante médiatique !
Notre souci à géométrie variable pour les causes humaines obéit aux orientations américaines : est-ce pour rien qu’un Glucksmann, tout à fait comme son père dans le milieu néo-conservateur, qui fit bien des basses choses, avec sa première épouse, en Géorgie (en soutien au demi-fou Mikheïl Saakachvili) puis en Ukraine (maidan), se pare soudain d’un héroïsme de cabotin ? Raphaël Gluskmann se croit Zola qui, lui, mourut d’avoir défendu Alfred Dreyfuss. !
Mais davantage encore, comment réagit l’Asie face aux Oui gours ? Que fait la Turquie portant très proche des Ouïgours ? Rien. Que fait le Pakistan quand des ouïgours franchissent la frontière ? Ils sont renvoyés manu militari ! Que font les musulmans ? Rien. Au-delà du cas des Ouïgours, notons cette passivité face aux répressions au Myanmar (Birmanie) ? Idem pour les violences quotidiennes perpétrées par le gouvernement indonésien musulman contre les aborigènes noirs de Nouvelle-Guinée ? Silence radio de tout le monde, nous inclus !
Qu’est ce qui est le moins pire ou le moins mauvais : une indifférence assumée ou une compassion paramétrée géopolitiquement avec un vernis des droits de l’homme ?
Ainsi envers les Afghans où les États-Unis s’entêtent pour le plus grand malheur de ce pays à vouloir établir une solution politique impossible car elle ne pourra l’être que du fait exclusif des tribus afghanes…ce que les états asiatiques semblent comprendre !
Ainsi envers les Rohingyas, minorité musulmane déplacée par la puissance coloniale britannique en Birmanie pour construire le chemin de fer. Un moment, l’espace Atlantique fulmina contre leur sort au point de vouloir déboulonner Aung San Suu Kyi qui put à peine expliquer et aujourd’hui en résidence surveillée depuis le coup d’État militaire !
Ainsi enfin, les révoltés hongkongais abandonnés par les États-Unis et les belles âmes européennes, le Royaume-Uni excepté qui leur fournit, alors, des passeports en grand nombre non sans arrière-pensées !
Qui fait in fine le plus de mal ? Les Asiatiques ou l’espace Atlantique ? Que sont-ce les causes pour lesquelles, on n’est pas prêt à donner sa vie ? Les euro-américains ne sont prêt à donner que de l’émotion sur leur temps de trottinette.
Ces compassions, ces charités très ordonnées et cyniques ne sont-elles pas un legs d’un néo-colonialisme…revisité par les thuriféraires, notamment, de la « cancel culture », des sursauts agressifs et partiaux d’une euro-amérique ? Où sont les leçons données par l’Asie à nos comportements ? Il n’y en a pas tout juste une indifférence, celle du félin…
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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