La séparation entre la tribune signée par plus de vingt mille militaires, le rapport remis aux élus par le Cercle de réflexion interarmées (CRI) les alertant sur un risque de « guerre civile » de « guerre asymétrique » et les combinaisons politiciennes dans région PACA pour les prochaines consultations de juin est patente….
Qui croit Les Républicains sincères dans leur opposition à une liste commune avec la liste LaREM? Personne n’évoque le second tour quand il faudra choisir entre Renaud Muselier et Thierry Mariani : là Les Républicains et la gauche se rallieront au premier : seront-ils suivis ?
Le RN a évolué considérablement sur l’Union européenne, l’euro, l’OTAN. En un mot, ce parti a compris que les Français craignaient par-dessus-tout la remise en cause de tout ce qui touchait à l’Europe en général et au système libéral en particulier. Cette nouvelle position renforce leurs capacités supposées en matière de lutte contre l’insécurité et les questions migratoires escomptant être moins diable qu’auparavant. De même, le RN tient compte qu’en Italie Matteo Salvini a accepté l’union nationale autour de Mario Draghi quand en Espagne pour la présidence de la région de Madrid, le Partido popular ne barguigne pas avec les voix de Vox !
Le calcul présidentiel de précipiter l’éclatement de la droite, la gauche étant éparpillée, Verts inclus, repose sur un ralliement massif de cet électorat comme en 2017 et le maintien de l’abstention à un niveau très élevé. Mais,en 2021, après les Gilets jaunes et surtout la période pandémique, le climat intérieur s’est alourdi considérablement. De partout s’élèvent des mécontentements, des tensions, des violences : durant deux nuits, l’avenue de Flandre à Paris a connu des tirs de mortier ! On ne compte plus les policiers agressés, caillassés par des bandes que les militaires de la tribune polémique appellent des « hordes » qui désignaient à l’origine des camps militaires nomades (Mongols)
On ne peut séparer l’arrivée sur la scène nationale des militaires avec l’état politique et politicien qui apparait comme complétement déconnecté. Les premiers insistent sur des problèmes nationaux jusqu’à présent, selon eux, ni traités, ni assumés quand le second ne regardant que le mandat électif se recroqueville sur son environnement très immédiat (local et présidentiel).
C’est peu dire que la sortie Covid qui prend l’aspect non pas d’une liberté recouvrée mais d’un suivi sanitaire s’apparentant à un traçage général des Français (Pass sanitaire) le tout chapeauté de lois liberticides dont celle dite de Sécurité globale n’a rien de joyeux ! Le gouvernement allemand n’a-t-il pas entrepris de ficher celles et ceux contestant les dispositions coercitives ? Le désir de contrôle par l’Etat de la population est bien réel.
La droite piégée comme la gauche par son adhésion à « un volet libéral » et européen et d’accord pour biffer les votes référendaires critiques, n’a que peu à offrir pour sa crédibilité. La droite tout comme la gauche ne peuvent présenter une alternative politique. Les manifestations sociétales illusionnent la gauche sur ce qu’elle a pour la cause et l’opprimé quand la droite n’ose plus défendre ce qu’elle a de principes.
Emmanuel Macron a acté ce qui mettait ensemble (gauche/droite) une acceptation d’un ordre, européen, économique, financier, sociétal, migratoire. La déconstruction « de notre propre histoire » n’est pas une simple de phrase de communication, elle est un et en acte.
Que les Républicains deviennent des Républicains En Marche ne surprennent pas même si localement il y a et y aura des variantes. Qui croit la parole des Républicains de même celle du PS ? Quant aux Verts qui regardent avec les yeux de Chimène ceux d’Allemagne qui pourraient arriver à la chancellerie à l’automne prochain, ils n’ont pas l’unité suffisante et les délires de certains de leurs maires urbains ne plaident pas pour eux !
A l’exception de l’électorat macronien (autour de 20%) persuadé de s’élever au fur et à mesure que le sol se dérobe sous leurs pieds, l’alternative politique pour bien des Français est ténue : ou bien, ils regimberont à se rendre aux urnes ou bien, ils mettront leur bulletin en faveur du RN.
Sans doute vivons-nous ou approchons-nous d’un basculement politique :
- fort mécontentement populaire,
- effondrement des gauches en dépit d’un engouement urbain pour EELV
- droitisation massive dont le ralliement d’une partie de l’électorat de gauche jusqu’à l’extrême gauche.
Se pose alors la réalité d’un front Républicain En Marche contre le RN ….
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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