Le 25 mai 2021, jour anniversaire de la fin de la fin de la Commune de Paris (avant celle des 6 autres en France : Lyon, Marseille, Narbonne…etc), les éboueurs et les égoutiers de la ville de Paris envahirent l’Hôtel de Ville, montèrent sur les toits. Certes, ne pensaient-ils pas à ce rappel historique mais ce hasard a bien été perçu par les bicéphales (Macron/Hidalgo), résultat : omerta médiatique totale y compris par l’Humanité…
Quelques jours plus tôt, près de Compiègne, je discutais avec un médecin communiste et nostalgique de la Commune qui me disputait sur le rôle de Jules Ferry dans cette période violente : je lui rappelais que les Communards le surnommaient « la mitrailleuse » et s’il était un républicain, son hostilité au socialisme était avouée. Où étaient les élus parisiens pour commémorer la Commune ?
Ces lignes pour souligner à la fois les confusions et les soucis de bien maintenir la chappe de plomb : tout va bien, il ne se passe rien : « confiance » disait le python Kaa !
Au début de mai, le bicentenaire du décès de Napoléon Ier, ne se limitait-il pas à des querelles sociétales : esclavagiste ou pas, antiféministe ou pas…. ? Commune et Napoléon : l’Histoire, cette pesanteur ?
En fin de mai, dans cette atmosphère de faux retour à la « liberté » puisqu’on nous contraint au dépistage, au vaccin et que sans problème s’imposerait un passeport vaccinal pour circuler en Europe alors même que l’Union européenne se targue d’abolir les frontières, Emmanuel Macron, après l’épisode McFly/Carlito mais sans Benalla (dommage), se livre dans Zadig au mouvement de balancier sur tous les sujets, évoque une renaissance au sortir d’une période médiévale illustrée par les Gilets Jaunes et la pandémie. Macron serait donc médiéval et renaissant, âge des ténèbres et lumière…etc.
Le rouleau compresseur médiatique se met en place comme en 2016/2017 : Zadig, l’Opinion, France-Inter et les autres à la queue leu leu : qu’est-ce qui est neuf ? Rien.
Aujourd’hui, Emmanuel Macron, satisfait de l’implosion des Républicains se tourne vers la gauche totalement divisée et chamailleuse pour piocher ici et là des potentats locaux. Macron apporte la soupe et surgissent les convives : sa table d’hôtes…
Certains me disaient que la disparition d’Emmanuel Macron de la scène politique ouvrirait un espace oubliant que les remplaçants sont là : Edouard Philippe, Christine Lagarde, Michel Barnier, Anne Hidalgo, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse auprès desquels je vous défie de dénicher des différences exactes et non des disputes grammaticales.
Dans un Seriatim récent, je voyais une présidentielle comme un non-événement y compris en cas de victoire de Marine Le Pen tant le souci de tous est de ne plus apparaitre comme une alternative. On y va.
Nous sommes dans un carcan étouffant, angoissant d’où l’importance propagandiste des divertissements, des distractions marketings dans lesquels débarquent, aussi, les nouvelles formules du « vivre ensemble ». Ainsi, le mois décolonial lancé par Eric Piolle, maire vert de Grenoble, réélu triomphalement, où sous couvert « d’émancipation, d’écologie et de justice sociale » pour « dépasser l’imaginaire colonial », « défendre un vivre-ensemble véritable, notamment en identifiant les obstacles réels qui gênent sa réalisation » : est bitumée la doxa à une voie animée bien évidemment par la députée LaREM, Rokhaya Diallo, tout juste recrutée par l’université de Georgetown et à l’instant où Joe Biden impose à des ambassades américaines d’afficher la banderole Black Lives Matter….C’est complet !
Décolonial, caractéristique d’une renaissance quand au Tchad et au Mali, la France précisément se livre à un anti-décolonial bien masqué par une lutte contre le djihadisme à l’appel « officiel » des Etats sahéliens : en réalité, c’est bien plus ambigu et retors ! Idem avec le Rwanda où son Président, Paul Kagamé, sans doute responsable ou acteur de l’attentat mortel contre les présidents, burundais et rwandais qui enclencha le génocide pendant lequel l’armée française aurait eu un rôle sujet à critiques, sait habilement user de la prédisposition élyséenne à la repentance pour se blanchir de tout.
Bref, repentance et vivre-ensemble ont tout d’une bombe à fragmentation mais, nous débuterions une renaissance ?
Depuis les sables africains montent des éléments qui "somaliseront"la France.
Tout va bien….Emmanuel Macron met la France en freestyle, la démocratie est réduite à un shopping ou à un achat en ligne.
Un moderne Zadig pourrait-il faire son miel d’une satire de notre déconstruction ? Vaincrait-il Moabdar ?
In Seriatim :
14 janvier 2021 : Hidalgo, Macron ou les bicéphales
http://www.seriatim.fr/2021/01/hidalgo-macron-ou-les-bicephales-n5080.html
18 mai 2021 : vers le non-événement présidentiel
http://www.seriatim.fr/2021/05/2022-vers-le-non-evenement-presidentiel.html
13 mai 2021 : 10 mai 1981 : fin de la gauche, de la droite
http://www.seriatim.fr/2021/05/10-mai-1981-fin-de-la-gaucheet-de-la.html
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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