Le G7, (avant le G8 avec la Russie) tenu dans les Cornouailles n’apporte rien de bien neuf hormis le mono son sur le retour des Etats-Unis dans le « club » dixit Emmanuel Macron, le même qui ne cessait de peloter Donald Trump lors de leurs premières rencontres. Bref passons !
Sans surprise, la Chine, la Russie sont dans le viseur : ces deux puissances sont appelées à se plier aux règles démocratiques du G7 alors même que la censure depuis les Etats-Unis se déverse dans le monde : wokisme, cancel culture, censure par les GAFA de la parole présidentielle américaine et menace pour les autres sans omettre l’espionnage de nos dirigeants. Plus c’est gros, plus cela passe ! Les régimes, russe et chinois ne sont pas ma tasse de thé mais ne faut-il pas rappeler qui maintient dans des geôles Julian Assange ?
Sur le climat, les phrases habituelles autour de la transition écologique qui servira surtout de nouvel habit aux multinationales pour maintenir leur mode de production reposant sur l’hyper-consommation et le nomadisme en accéléré des hommes (tourisme) : Un Bernard Arnault investit beaucoup dans des méga navires de croisières, les plus polluants !
Quid de l’impôt mondial ? L’idée n’est pas passée à la trappe mais, l’on y devine des réticences qui ne faibliront pas. Joe Biden y tient-il vraiment ?
L’Union européenne, membre observateur au G7 n’a pas été la source de la même dispute que devant Erdogan : Charles Michel et Ursula Van der Leyen se tinrent debout, sans querelle pour un tabouret à deux et eurent droit à des répliques cinglantes des Britanniques au sujet de l’Irlande du nord : Boris Johnson est maitre chez lui : un ton que ne démentirait pas la Suisse soulagée d’avoir rompue, au terme de 15 années de négociations, avec Bruxelles.
Les médias louangent sur le son cristallin rétabli entre l’Europe et les États-Unis : phrases logorrhéiques ! Joe Biden a besoin de l’obéissance européenne pour contrer la Chine. Il peut être rassuré, les Européens sont à des années lumières de songer à une alternative sur ce point car elle induirait une révolution copernicienne. En toute logique, l’Europe sera au garde-à-vous sans mesurer que si un jour les États-Unis dominaient la Chine (et l’Asie) cette puissance serait en position despotique et ne laisserait à « ses alliés » plus aucune marge de manœuvre hormis, le Japon, de même que l’Allemagne toujours bonne manœuvrière et le Royaume-Uni.
Il est significatif de relever que les Européens ne firent aucun reproche à Joe Biden sur son retour vers des positions trumpiennes : sur l’origine du virus, sur le rétropédalage en matière de flux migratoires : Joe Biden détruit le mur mais tarit les envies migratoires (Blinken au Mexique, Pamela Harris au Honduras). Il est vrai que le Danemark gouverné à gauche prend des dispositions radicales contre les facilités migratoires sans que Bruxelles ne rugisse.
Ainsi, avons-nous, ce sommet G7 qui s’en tient à des propos sans grande originalité mais tout à fait persuadé que son modèle économico-démocratique est le seul juste. Ce que l’on voit, néanmoins, ce sont les progrès de la société de surveillance dans le camp « occidental » ou Atlantique qui nous rapprocheraient donc plus du dispositif chinois : ce G7 a aussi, un peu de Pyrrhus en lui.
Jean Vinatier
Seriatim 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire