Il ne faut point se leurrer. Tous les résultats de ce soir sont mauvais ! Avec une abstention nationale approchant les 66%, même les candidats qui atteignent 35 ou 40% des voix ne devraient pas se réjouir très vite. Car que sont 35% ou 40% sur 34% de suffrages exprimés ? Pas grand-chose.
LaREM et le RN enregistrent des scores médiocres comme Jordan Bardella qui arrive, à peine avec 13,7% à dépasser Julien Bayou (12,8%). Marine Le Pen y enregistre un score de moins cinq points par rapport à 2015 (18,4%). Tout son espoir reposerait sur une victoire en PACA après l’annonce du maintien du candidat de gauche au second tour.
Pour LaREM son élimination au premier tour dans les Hauts de France alors que pas moins de cinq ministres figuraient sur la liste devrait entrainer une démission collective et la chute du ministère !
Florian Philippot dans le Grand Est atteint prés de 7% de même que Jean Lassalle en Nouvelle Aquitaine : deux surprises qui ne permettent pas un maintien dimanche prochain.
Pour le reste, les sortants ont la faveur des rares électeurs dans une situation de post-Covid et d’incertitudes intérieures. Le principal intéressé, Emmanuel Macron, qui a tellement fait pour dramatiser un scrutin que les Français délaissent généralement, est gros-Jean comme devant ! Comment être fédérateur quand le loup RN n’a suscité aucun enthousiasme ? Il sera difficile pour l’Elysée de brandir « la menace brune ». Les « favorisés » au soir de ce premier tour (et sans connaître le résultat des départementales) sont Les Républicains, les socialistes et les Ecolos qui ne pâtissent pas de trop de leurs débuts municipaux.
Comme je l’écrivais au début, le vrai vainqueur est bien évidemment l’abstention dont le niveau interdirait d’avoir à s’applaudir des scores enregistrés par des leaders. Songeons que la moyenne d’obtention des suffrages se situe dans une fourchette de 12à 15% pour les mieux lotis.
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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