A peine commencé, le procès des auteurs du massacre du Bataclan que des acteurs politiques crûrent l’instant adéquat pour y faire campagne.
A mon avis, la seule posture qu’Eric Zemmour aurait dû avoir en se rendant au Bataclan aurait été la minute de silence au lieu d’y discourir d’une manière offensive et en accusant le prédécesseur d’Emmanuel Macron. Les événements tragiques et sanglants de novembre 2015 suggèrent un lien avec la politique française en Syrie et au-delà en Irak sont matières à un débat en tout autre lieu que devant le Bataclan !
Comme un écho tout aussi inadéquat, répondit, celui de la porte-parole mélenchoniste, Raquel Garrido (épouse du député Corbière) affirmant que les propos d’Eric Zemmour empêchaient la réconciliation entre les familles des victimes et les terroristes. Là-aussi, on aurait aimé ne pas sentir une odeur, à la fois, de campagne et d’équilibre interne de La France Insoumise.
En peu de temps, nous eûmes un résumé des impasses dans lesquelles se fourvoyèrent deux tenants de discours qui se veulent extrêmes qui choquent mais aussi, tout aussi étonnamment, renforcent pour certains de leurs partisans des vues et des convictions. ! En fait on a une sorte de « en même temps » avancé différemment d’Emmanuel Macron, le hic est que cet échange verbal se fait par-dessus des dizaines de défunts, de leurs familles contraintes de replonger dans les détails du drame au début d’un procès qui ne semble pas susciter un engouement particulier : effet Covid ?
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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