Le visage vieilli, la voix expurgée du cheveu sur la langue, les gestes mesurés, Emmanuel était paré pour la pièce en un acte : « 3e dose, masque et la matraque pour tous… »
Tout était morbide en cette journée du 9 novembre : les candidats à la présidence de la République défilaient à Colombey-les-deux-Eglises sauf Marine Le Pen à Bayeux et Éric Zemmour absent. Bref tous ces membres de partis politiques qui ne furent jamais gaullistes et/ou bien trahirent son héritage quêtaient un succession envolée depuis le 9 novembre 1970….
Le gaullisme est mort avec le Général de Gaulle, ensuite n’auront été que des prétentions à vivre sur la bête sauf ici et là quelques faibles lumières fidèles. De Gaulle était le dépassement de soi ce qui ne pouvait être le fait que de quelques femmes et hommes, absolument pas d’une nation qui se fatigua très rapidement à suivre « le grand homme ». Le CNR a exprimé ce dépassement autour d’une réflexion commune des royalistes aux communistes pour bâtir une France future. C’est fini ! C’est ce qui rend plus pitoyable encore, ces courbettes de celles et de ceux qui n’ont même pas le courage de dire que leur parti s’opposa, critiqua le gaullisme mais eux-mêmes étant balayés, vidés de leurs idéologies, ils n’ont plus que les cimetières pour aller y trouver des pierres tombales lointaines vestiges de ce qui autrefois étaient des maisons, des demeures, des monuments politiques….
La campagne présidentielle s’annonce la plus malheureuse qui n’ait jamais été tant l’avachissement général des jeunes et le racornissement de leurs aînés s’affichent. Se place au centre la société de la peur, du contrôle, de l’utilisation très perverse et cynique d’un virus pour atteindre des buts bien précis, bien destructeurs de valeurs citoyennes pour lesquelles tant de sang coula : aux citoyens succèdent les égrotants masqués.
Le quinquennat d’Emmanuel Macron est une fin en bien des choses qui n’a pas encore achevé sa tâche d’où les cinq années supplémentaires sollicitées. Plus un contre-pouvoir ne fonctionne, des syndicats (lycéens, salariés, fonctionnaires…etc) au Conseil constitutionnel en passant par les fausses oppositions sénatoriales, c’est la mécanique de la soumission, de l’acceptation des fourches caudines.
Le quinquennat de Macron a su se montrer impitoyable avec les Gilets jaunes dont le sang indiqua aux soutiens présidentiels que désormais, il était, comme Bonaparte après l’exécution du duc d’Enghien, compromis….La rupture avec le peuple était la condition sine qua non de sa mandature. Depuis, il ne chercha jamais à s’y retrouver mais veilla à les décourager de toute colère, de tout retour vers les urnes. Le Covid, les vaccins, les masques, le passe sanitaire auraient très bien pu n’être qu’un moment, nous savons, maintenant, que non. Les gens ne se précipitent-ils pas pour la troisième dose avant même l’intervention présidentielle ? Le port obligatoire du masque dans tous les établissements scolaires dès le 15 novembre n’entrainera aucune protestation. C’est à se demander si le peuple ne trouve pas un confort dans la servitude….
Au-delà des dires présidentiels, combien voyons-nous le vide laissé par les intellectuels (écrivains, politiques, scientifiques, philosophes, artistes…). Il n’y a plus de relationnel entre l’auteur et les classes populaires et Dieu sait si les écrits, les disputes littéraires firent la vie de Paris, des villes pendant des siècles : le peuple ne savait pas lire mais il savait diablement écouter…jusque dans les campagnes via les colporteurs.
A moins de faits soudains, Macron est la fin avec toutes les cartes entre ses mains, les fils invisibles les tenant…..
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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