Le Figaro titre « La bataille de la droite est engagée » sous-entendant une opposition à la gauche…Le scénario trompeur se met en place.
Entre une gauche en dégringolada et une droite (Le Pen Zemmour) neutralisée, se glisse sous l’air de rien la substitution d’Emmanuel Macron par Valérie Pécresse surnommée par François Fillon, la traitresse….Et en politique, la traitrise a souvent le rang de carte maitresse…
Ce n’est pas une opposition gauche/droite mais le remplacement d’une marionnette par une autre : la marionnette qui a fonctionné du côté « gauche » de 2017 à 2022 devrait s’actionner du « côté » droit de 2022 à 2027. La preuve, les ralliements de Bruno Lemaire (toujours ministre de Macron) et d’Édouard Philippe (ex-PM de Macron) sont les signes les plus éclatants du tour de passe-passe en cours…
Soyons honnêtes, je n’avais pas perçu le choix par Valérie Pécresse de revenir dans le parti Les Républicains comme une manœuvre machiavélique mais comme l’aveu d’un manque de troupes. Dans cet ordre-là, j’étendrai mon commentaire à Xavier Bertrand. Constatons-le, nous avons eu une belle manœuvre, il reste à savoir si elle aura le final escompté…
La gauche, écologiste inclus, est éparpillée, détruite : les égos surdimensionnés empêchant tout rapprochement. Anne Hidalgo est très symbolique ! Dans un premier temps, elle a refusé toute alliance jusqu’à ce que son score fondant comme neige au soleil (3%) elle lance une bouée de sauvetage que nul ne saisit…Elle est donc toute proche du renoncement ne serait-ce que pour ne pas avoir à payer les frais de campagne.
La droite, grâce aux Républicains, formerait-elle le cheval de Troie idéal pour qu’un candidat « globaliste » reste à l’Élysée ? Qu’appelle-t-on, en 2021, la droite : Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Éric Zemmour, ces deux-là situés au-delà ? Les dés sont pipés. En réalité, il n’y a plus d’extrême droite sauf à l’échelle microscopique. Marine Le Pen, se lissant et devenant aussi attendrissante que ses chatons, ne correspond pas à l’idée d’un « duce » ou « führer ». Éric Zemmour, par son discours identitaire et la stigmatisation des musulmans et des migrants, prêterait le flanc à cette image mais on présuppose sa trame plus sur la forme que sur le fond tel Donald Trump en 2016. Quant à Valérie Pécresse, elle est davantage centriste que d’une droite qui avait pour champion en 2016…François Fillon.
A la différence de 2017 où les socialistes avaient le candidat Benoit Hamon, Emmanuel Macron se lançant depuis la gauche ; pour 2022, un parti Républicains se choisit une candidate compatible « En marche » revêtue de la toge « Républicains », c’est-là le geste identitaire pour convaincre malicieusement nombre d’électeurs.
Au-delà, de ces commentaires, le paysage démocratique se résume à un champs en jachère acté depuis 2017. Depuis longtemps, les partis politiques naissent et meurent, remplacés par d’autres (qui se souvient des noms des partis politiques de la Restauration, de la Monarchie de Juillet ?) mais toujours sur un échiquier où les cases sont occupées. Ce qui se déroule, actuellement, est l’arasement de la gauche et le travestissement d’une droite avec un centre fonctionnant comme la balance essentielle des deux autres plateaux justifiant d’un socle électoral faible et d’abstentionnistes de plus en plus souvent majoritaires. C’est ainsi que l’on chemine d’une démocratie squelettique vers ses funérailles et sur le passage s’animent tous les quelconques rejetons lointains de ce qui fut, autrefois, la démocratie souveraine….
Ainsi s'ébranlerait, le passage de Macron à Pécresse en rien transgenre mais à un même genre asexué idéologiquement…
Source :
https://www.lefigaro.fr/politique/sondage-la-bataille-de-la-droite-est-engagee-20211209
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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