A lire la brochure élyséenne et après avoir supporté le one man show présidentiel que retiendrons-nous si ce n’est un catalogue à la Prévert aux 400 événements, avec 18 villes événements, une façon de ressusciter les fameux Intervilles dont Guy Lux et Léon Zitrone furent les animateurs les plus populaires. Après tout, faute de corps central, de colonne politique, de vision géopolitique, pourquoi pas l’Europe au gré des villes récipiendaires avec des jeux adaptés aux lieux, des thématiques variées sous les applaudissements des foules…Le Puy du Fou croule bien sous les compliments…alors que débute la grande caravane européenne de la compagnie de l’Euro Macron Circus…les fauves en moins mais avec des clowns de premier rang !!
La présidence de l’Union européenne se déroule d’ordinaire sans ostentation ni manifestation éclatante. Le calendrier tournant offrait à la France de présider dans des circonstances très singulières : pendant une campagne électorale. Bruxelles avait pensé à décaler la présidence française, le refus élyséen a fait que nous soyons encore une fois dans le en même temps avec son déséquilibre entre les candidats à la Présidence. Tout le monde sait bien que le budget de cette présidence de l’Union (130 millions) aura un effet double sans que les autres concurrents puissent rivaliser. On observera le silence européen…il est vrai que les Allemands si pressés de moralité affrontent le scandale de la Cour des comptes européennes où nombre des leurs sont impliqués ! Alors chacun se tait, rentre la tête dans le sable. Et puis, disons-le tout net, Bruxelles s’épouvanterait à l’idée de voir Eric Zemmour ou Marine Le Pen, alors, faisant fi de tous les principes et des si aisées admonestations, on laisse libre un homme jouer sur deux tableaux.
Sous les cotillons des fêtes de fin d’année, le grand cirque s’ébranlera-t-il sur les routes françaises alors même que les orages géopolitiques, je le répète, une fois encore, ne se dégonflent pas du tout, notamment, au nord de l’Europe, au sud tout au long d’une ligne rouge du Burkina Faso à l’Éthiopie, pour des motifs différents mais créant tout de même une longue tension de plusieurs milliers de kilomètres. Il n’y a pas que la vague épidémique et ce gout soudain pour les doses répétitives, il y a aussi les vraies vagues, climatiques, stratégiques infiniment plus redoutables….
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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