La parole est libre de toute retenue, l’insulte n’existe plus depuis que le Président de la République s’est décidé à emmerder des Français, osé dire que telle était sa stratégie (tactique plutôt) et que rien ne l’arrêterait !
Ainsi donc plus aucune barrière langagière dans un pays dont le Chef a choisi délibérément d’être fangeux et putassier.
Mais plus grave encore, lors de son entretien au Parisien, entouré des siens, il a affirmé que les non-vaccinés ne pourraient plus être des citoyens, un propos plus grave encore que son verbe. On ne devient pas citoyen, on nait tout comme avant 1789, on naissait sujet du Roi.
J’écrivais dans des Seriatim précédents que je pressentais une élection présidentielle d’une grande tristesse, toute cette semaine confirme hélas mes dires et les semaines suivantes amplifieront le mouvement général : la descende dans les tréfonds de tout ce qui est institutionnel. Ainsi la Chambre des députés où socialistes et Républicains (une majorité) s’unirent à LAREM pour approuver le passe vaccinal : bien évidemment les sénateurs feront de même ainsi que le Conseil Constitutionnel s’il était saisi. De même, les promus de la Légion d’Honneur récompensant, des membres du Conseil scientifique, ceux impliqués de prés ou de loin avec l’affaire Médiator…sans omettre Agnès Buzyn. De même, Laurent Fabius, Président du Conseil constitutionnel s’alarmant des attaques contre l’État de droit : voilà un homme qui s’émeut d’une conséquence dont il est une cause quand il ne garantit plus les libertés. De même que penser d’un Conseil d’État dont le nouveau vice-président est douteux ?
A la différence de l’Ancien régime qui en mourut de leurs excès, aujourd’hui, en République cinquième plus aucun corps intermédiaire ne joue un rôle protecteur face à la mise en place d’un système fascisant : où sont les protestations des syndicats, d’avocats, de la magistrature ? Néant. Face aux contraintes imposées aux enfants : où sont les colères des syndicats lycéens, étudiants, des enseignants, des parents d’élèves ? Néant.
Mais bien pis quand j’entends des médecins vouloir exclure des soins les non-vaccinés, quand Alain Fischer ne veut plus de l’autorisation parentale pour seringuer les mineurs. Plus loin encore le cardinal Hollrich, président des conférences épiscopales de l’Union européenne, voudrait interdire les offices aux non-vaccinés ! Les fondateurs des ordres hospitaliers doivent se retourner dans leurs tombes… : silence papal et du clergé français !!
Terrible de voir le serment d’Hippocrate et les évangiles piétinés….
Sylvain Attal demandait qui emmerdait qui ? Qui emmerde les personnels de santé depuis 5 ans ? Qui supprime les lits : 5000 depuis 2020 ? Qui, si ce n’est Emmanuel Macron lui-même. Et l’on pourrait allonger les répliques tellement ce quinquennat est un désastre pour la France, les Français mais prodigieusement merveilleux pour une poignée de gens parmi les plus fortunés qui savourent depuis les tribunes du cirque les « français gladiateurs » où trône le sourire sardonique présidentiel…
Que ce quinquennat du vice qui fait son chemin, veillant et réussissant à parcelliser, à émietter, à dire tout et son contraire de perverse manière ait encore un socle fidèle (des boomers majoritairement) qui pense l’emporter haut la main en avril prochain sonne comme un glas…
Les Français n’aiment pas le passe vaccinal, c’est l’évidence mais où trouver le point fédérateur, où sont les sociétés de pensée autres que celles du wokisme pour y puiser l’essence alternative ? … Les Français n’ont sous leurs yeux que des divisions et des bonimenteurs. Ce n’est pas pour rien que Macron a détruit les ronds-points Gilets Jaunes qui auraient pu prendre de la puissance si, les intellectuels critiques au lieu de maugréer par éditeurs interposés s’y étaient déplacés.
Dans un climat européen tendu, les présidentielles françaises, à moins d’un sursaut national (des jeunes jusqu’à maintenant apathiques, atones) ou d’événements tectoniques, dégouteront de la démocratie. Le quinquennat de Macron est aussi celui qui a corrompu les élections, municipales, régionales et qui sait demain les présidentielles elles-mêmes. Voilà où on est ! Emmanuel Todd a été clair sur ce point la post-démocratie toque à la porte.
Notons que c’est avec le variant Omicron, contagieux mais heureusement pas mortel, que l’Élysée accélère le calendrier de mise sous surveillance des citoyens : il se pourrait même que d’ici avril, Ô miracle, le Omicron ne meurt donnant cyniquement raison à Macron avant qu’après juin, un autre ne surgisse…Car il y a une chose qui ne disparaitra plus, très précisément toutes les mesures liberticides, coercitives. Le Covid n’aurait été, alors, qu’un prétexte pour inoculer aux Français un variant supplémentaire de renoncement national et démocratique contre lequel il n’y aura aucun vaccin, parole de labo !
Jean Vinatier
Seriatim 2022
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