La Russie, fragile économiquement, est immensément riche, elle n’a pas de dette, des gigantesques réserves en or à l’inverse de la France endettée jusqu’au cou et qui peine à racheter des lingots après les ventes massives de nos stocks sous Sarkozy et Hollande. Vladimir Poutine commence à fourbir ses répliques aux vastes sanctions financières avec l’accord de la Chine pour laquelle des « perspectives de coopération future sont immenses » (La Tribune)
De leur côté, le gouvernement américain s’est pris une fin de non-recevoir de l’Arabie Saoudite pour l’engager contre la Russie et se disposerait, alors, à se tourner…vers le Venezuela, pays soumis à embargo étatsunien et dont le Président Maduro soutient ouvertement Vladimir Poutine ! Ce serait assez cocasse s’il n’y avait pas les ukrainiens sous les bombes.
Sur le papier tout est en faveur des euro-américains parce que l’interdépendance ne devrait profiter qu’à un seul camp. Or, comme pour une pièce qui compte l’avers et le revers, l’interdépendance a deux faces. Jusqu’à présent, les euro-américains ont joué l’avers (leur effigie) sans que jamais le revers (Asie) n’apparaisse : qu’en sera-t-il demain ?
Nous brandissons la démocratie et la liberté contre la Chine et la Russie, d’une façon générale contre toute puissance qui n’entrerait pas dans nos clous et nous nous scandalisons de la censure russe envers les médias « libres » alors même que l’Europe vient de faire de même avec Russia Today et Sputnik. Les GAFA, qui supprimèrent des millions de comptes dont celui du Président des États-Unis, Donald Trump, alors en exercice ne soulevèrent quasiment aucune protestation. Actuellement ces mêmes GAFA opèrent contre celles et ceux jugés trop « poutiniens ». Ce « monde libre » assiste indifférent à la destruction de Julian Assange, coupable d’avoir publié ce qu’il ne fallait pas faire connaître….
Il en va de la liberté de la presse comme de l’interdépendance, elle ne joue que dans un sens selon votre camp. Je reconnais que le régime russe est autoritaire et celui de Chine terrifiant mais pendant des décennies les euro-américains n’y trouvèrent rien à redire tant que cette Asie là n’était qu’un atelier du monde libre. Le jour où elle prétendit devenir sa propre usine, elle devint moins fréquentable !
Cette guerre russo-ukrainienne durera-t-elle bien longtemps avec la prise de conscience par les euro-américains que l’interdépendance n’était plus dans un seul avec ce risque de crise systémique que les Occidentaux fabriqueraient eux-mêmes ?
Le 4 mars, Charles Gave sur Sud-Radio était très éclairant sur l’exposition surtout européenne:
Jean Vinatier
Seriatim 2022
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