L’invasion de l’Ukraine a eu pour corollaire la disparition du Covid de nos écrans radars : le passe sanitaire sera même levé le 14 mars (levé pas supprimé. Reviendrait-il, après l’Ukraine et la présidentielle française?). Un pouvoir est-il en mesure de gérer deux peurs, deux climats anxiogènes d’une nature différente ? Apparemment pas mais prévoyant, il prévoirait une remise.
Vladimir Poutine par la mise en alerte de la dissuasion russe, sert, de nouveau les euro-américains par une menace nucléaire au-dessus de nos têtes !
Depuis le 24 février, Vladimir Poutine qui rend beaucoup service à Washington et à Bruxelles n’a pas pris, pour l'heure, aucune mesure de rétorsion, énergétique (pétrole, gaz) frumentaire (blé), industrielle (phosphate, nickel…etc) et même chaque jour, la Russie vend sans problème à la coalition financière tout ce dont elle a besoin pour que ne s’affament les populations. Les marchés financiers ne s’y trompent pas : tout tient encore, les bourses ne s’effondrent pas
Pour l’heure, il n’y a que les pauvres ukrainiens vaillants combattants et les russes abasourdis par ce conflit avec un pays frère qui pâtissent et pâtiront de la suite de ces événements sanglants.
Au milieu de ce théâtre où naviguent des ombres et des propagandes de tous les côtés, Emmanuel Macron retrouve l’assurance, prépare les 10 et 11 mars à Versailles où il sera « l’Europe souveraine » (sourire sardonique allemand)
Sa dernière intervention fut un parfait récit si bien amené que les Français fixés devant leurs écrans acquiesceront. Le lendemain, Emmanuel Macron faisait savoir « à son bon peuple » qu’étant « leur père », il les protégerait, qu’une politique de « résilience » répondrait aux événements ; qu’ainsi, par envoi postal, une seule lettre ferait sa candidature pour son second mandat. C’est parfait !
La résilience annoncée étant naturellement une arme entre les mains du pouvoir car l’on vous dira que l’inflation et les austérités seront à mettre à la charge de Vladimir Poutine, qu’il serait bien impoli de contester les duretés sociales et économiques quand les ukrainiens se battent physiquement : la démocratie et « nos valeurs » (américaines) valent bien un sacrifice ? Depuis la crise de 2008, rien n’a été résolu, tout est paré au plus pressé. Il n’y a pas que les eaux qui montent, ceux de la dette également quand les déficits, eux, deviennent des Danaïdes. Mais grâce à Bruno Le Maire plus habile avec ses mains dans sa baignoire qu’aux manettes de Bercy, nous savons que l’interdépendance économique nous préserve, en cas de conflit, des conséquences de celle-ci et ne s’arrêtant pas là ajoutait de l’huile sur le feu par une déclaration belliciste contre le peuple russe quitte à se dédire ensuite !
Ainsi dans un tel climat, Emmanuel Macron peut même se féliciter d’avoir été si peu reçu par Vladimir Poutine, (imaginez le contraire). Il a pour lui, les démarches et les tentatives et le crédit sur les bruits de guerre de la Russie que Moscou ne démentit en ne faisant rien le 16 février.
Dans ces moments exceptionnels et potentiellement tragiques, Emmanuel Maceron déjà bien accompagné par les logorrhées médiatiques avant même le 24 février l’assurait d’une victoire aisée, il a, à moins de soudainetés, l’assurance d’une réélection sans campagne et de facto sans opposant avec en plus, merci Poutine, ne pas avoir à expliquer le pourquoi du comment de son quinquennat qui ne fut que matraques, répressions, lois liberticides, essais via le Covid de la surveillance de masse et d’échecs extérieurs répétitifs.
L’erreur historique de Poutine le dote de l’armure de César…, un César aux ides de mars .
Jean Vinatier
Seriatim 2022
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