« 55e Rencontres internationales de Genève – 28 septembre 2022
Une analyse de la crise démocratique, avec et contre Nietzsche Le ressentiment est de plus en plus souvent invoqué comme l’une des causes majeures de la crise démocratique. Si nos régimes politiques vont mal, ce serait la faute de ce sentiment, considéré comme la pulsion principale des classes populaires. Qu’elles votent, s’abstiennent, manifestent, refusent ou protestent, le discours du ressentiment les accuse invariablement d’être aveuglés par l’envie et le complotisme. En proposant une histoire philosophique du mot lui-même, que Nietzsche reprend à l’écrivain français Paul Bourget, je me propose de montrer que le ressentiment est moins une pulsion populaire qu’une structure centrale de notre grammaire et de notre métaphysique. En accusant les basses pulsions du peuple, le discours dominant, qui se plaît tant à le dénoncer, en porte en réalité la marque de bout en bout. Suivie de regards croisés avec Lucienne Bittar (revue choisir), Alice Rey (UNIGE) et Marie Hasse (RIG). »
Jean Vinatier
Seriatim 2023
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